Conçu du propre aveu de Microsoft pour servir des usages « sans compromis » à travers une grande variété de machines, Windows 8 réconcilie tout type de plates-formes et s’inscrit autour d’une nouvelle dynamique, dans laquelle l’accès au Web, la synchronisation et le partage sont au centre des enjeux. Plongée dans un monde nouveau.

Constituant « le projet le plus risqué pour Microsoft » selon son patron Steve Ballmer, Windows 8 anime tous les débats depuis son lancement officiel, le 26 octobre prochain. Comme avec Windows 7 voilà trois ans, le géant de Redmond a joué la carte de la transparence, multipliant les versions publiques dès le début de l’année 2012 permettant de s’essayer au système par la pratique, sans débourser un centime. Trois ans et que de changements dans le panorama informatique ! Du relatif déclin des netbooks à l’apparition des tablettes tactiles, en passant par l’essor des ultrabooks et la rapide popularité des smartphones, les cartes ont été totalement redistribuées. Entre l’écosystème bâti par Apple, à travers iOS et les deux dernières versions de Mac OS X, et les projets de Google autour d’Android et Chrome, le système d’exploitation a progressivement muté vers des formes plus souples, délivrant une expérience utilisateur similaire sur une grande variété de périphériques. Microsoft devait inexorablement se jeter dans la course avant de se faire déborder par ses deux concurrents. À ce titre, le timing paraît plaider en sa faveur : bénéficiant d’un certain recul sur l’ensemble de ces nouveautés, en particulier le marché des tablettes et la notion de mini-applications s’apparentant aux briques essentielles du système, Microsoft a affiné sa copie au point de faire de Windows 8 une expérience unique, qui tire le meilleur parti de chaque plate-forme, des tablettes tactiles aux traditionnels PC de bureau.

Malgré une longue gestation, dont Windows Vista n’aura constitué au final qu’un brouillon, Windows 7 avait pourtant mis tout le monde d’accord, par ses excellentes performances globales et sa capacité à s’accommoder de tout type de machines. Il aura toutefois fallu trois ans à Microsoft pour l’ériger sur la plus haute marche du podium des systèmes d’exploitation (42,76% de parts de marché) et détrôner Windows XP (42,52 %). C’est dire le difficile pari qu’il se lance aujourd’hui, avec un système qui revoit de fond en comble les habitudes établies depuis plusieurs décennies ! On a notamment beaucoup glosé sur la fin du sempiternel menu Démarrer, aujourd’hui remplacé par un écran qui lui est dédié et qui privilégie les interactions tactiles. Comme vous allez le voir à travers ce dossier, la solution de Microsoft convainc rapidement à travers une ergonomie plus riche et plus intuitive, hautement personnalisable, qui fait la part belle aux services web interconnectés. Tous les PC ont à y gagner, même s’ils ne disposent pas d’un écran tactile ! Et comme pour parachever sa copie et délivrer une feuille de route pour les années à venir, Microsoft accompagne la sortie de son nouveau système par sa propre tablette, Surface, que d’innombrables constructeurs s’apprêtent à imiter d’ici la fin de l’année. Une ergonomie savamment étudiée, des interactions plus riches et de nouvelles manières de traiter les données : plongez sans plus tarder dans les arcanes de Windows 8 !

Licences | Les versions de Windows 8

Windows 8 se décline en trois versions essentielles, l’édition standard, l’édition Pro et l’édition RT, cette dernière n’étant destinée qu’au marché des tablettes. Non content d’innover sur le plan technique, Microsoft amorce aussi un changement radical dans sa politique tarifaire : pendant près de six mois, la mise à jour vers Windows 8 Pro depuis un PC sous XP, Vista ou 7 a coûté 29,99 euros en téléchargement et 59,99 euros en version boîte. Depuis le 1er février 2013, le prix de la version en téléchargement de Windows 8 Pro coûte désormais 279,99 euros. L’édition standard s’échange à 119,99 euros dans le même mode de distribution. Les deux versions se distinguent essentiellement par la présence de fonctionnalités de chiffrement des données et par le support des réseaux d’entreprises et de la jonction de domaines.

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