Le matériel et la connectique
Vous souhaitez vous enregistrer tout seul voire même monter un groupe ? Vous devez choisir une série de microphones et une carte son semi-professionnelle pour mixer le résultat de vos sessions ! Étudiez votre budget et faites le bon choix.
L’objectif de votre home-studio consiste à enregistrer vos compositions musicales puis à mixer chaque entrée audio afin d’aboutir à un résultat cohérent, digne de figurer sur un album. Mais avant d’aboutir à ce résultat, vous devez choisir avec soin votre équipement audio. S’il est techniquement possible de s’enregistrer avec des moyens minimes (une webcam ou un petit micro-cravate, livré avec une carte son par exemple), autant adopter un matériel plus polyvalent, que vous rentabiliserez sur de longues années !
Choisir des microphones
Commencez par analyser vos besoins. Quels sont les instruments que vous souhaitez enregistrer ? Outre la voix, pour laquelle vous utiliserez un micro de chant classique, les guitares méritent un traitement particulier. Comme nous le verrons par la suite, il est possible de les brancher directement sur une console externe dotée d’un préampli – celui-ci vise à « amplifier » le niveau des microphones de votre guitare électrique afin de le porter à un niveau exploitable pour un enregistrement. Mais dans le cadre des enregistrements professionnels, on a davantage tendance à utiliser des microphones dynamiques orientés vers l’amplificateur sur lequel est branchée la guitare. Concrètement, vous jouez de la guitare électrique sans changer vos habitudes, en vous reliant directement à votre ampli. Un microphone dynamique, directement relié à votre carte son, vient recueillir le son en sortie. En choisissant un modèle particulièrement directif, qui évite les bruits intempestifs ou les parasites liés à sa manipulation, vous obtiendrez un son cristallin. Le second intérêt est de disposer, en sortie, d’une piste distincte pour chaque enregistrement d’instrument. Vous ferez ainsi varier leur niveau ou vous leur appliquerez des effets spéciaux à travers le logiciel de votre choix. On distingue deux familles de microphones : les micros dynamiques, peu fragiles et moyennement sensibles, et les micros statiques, plus précis et plus sensibles au son. Les premiers sont généralement utilisés pour enregistrer un ampli guitare, des cuivres ou une batterie – ils évitent les bruits parasites et s’avèrent très simples à installer et peu coûteux à l’achat. Parmi les grandes références du domaine, citons le constructeur Shure qui a su imposer ses deux modèles SM58 (pour le chant) et SM57 (pour les instruments) depuis près de quarante ans. Comptez 100 à 120 euros pour chacun de ces modèles. Les microphones statiques, par leur grande sensibilité, sont à réserver à l’enregistrement d’une guitare acoustique et d’instruments à cordes ou à vents. Plus coûteux, ils nécessitent également l’emploi d’une « alimentation fantôme » de 48 Volts … que l’on retrouve en standard sur la plupart des préamplis externes ou des consoles de mixage. Dans le cadre de notre projet, nous avons porté notre choix sur un modèle de référence, l’AT2020 d’Audio-Technica (120 euros environ).
Le préampli externe et la carte son
Le mythique constructeur Creative, inventeur de la carte son, propose depuis plus de dix ans des modèles « semi-professionnels » dotés d’un rack externe ou interne. Mine de rien, cette initiative a popularisé auprès du grand public l’idée qu’il fallait consacrer une entrée spécifique à chaque microphone, avec un potentiomètre dédié pour régler le niveau d’enregistrement. Dans le cadre de votre propre home-studio, n’hésitez pas à jeter votre dévolu sur un modèle plus complet, doté d’au moins quatre ou huit entrées audio. Intégrée dans un rack externe, la carte son « pré-amplifie » chaque entrée et monte ainsi le niveau d’enregistrement. Généralement, votre préampli dispose également d’une ou plusieurs entrées MIDI permettant d’enregistrer de tels instruments (synthétiseur, batterie numérique…). Parmi les valeurs sûres du marché, le constructeur M-Audio présente une gamme diverse pour tout type de budget. Nous vous conseillons en particulier la Fast Track Ultra (350 euros), dotée de quatre préamplis, qui se relie simplement en USB pour communiquer avec votre PC. Si vous n’avez pas besoin d’enregistrer autant d’instruments simultanément, optez sans hésiter pour des modèles plus simples de la gamme, comme la Fast Track Pro (200 euros), dotés de deux préamplis. Dans tous les cas, n’hésitez pas à choisir un modèle à relier à un port USB de votre ordinateur, afin de simplifier la mise en place de votre home-studio : vous parviendrez malgré tout à maintenir une « latence » honorable.
La connectique et la disposition de votre home-studio
Les microphones statiques ou dynamiques et les préamplis externes sont généralement pourvus de connecteurs XLR à trois broches. Solides et robustes, ils sont particulièrement adaptés à la transmission d’un signal audio. Comptez cinq à dix euros pour un câble XLR/XLR d’un mètre ou un câble Jack/XLR. Il est en effet possible d’utiliser une partie du matériel dont vous disposez déjà : avec la Fast Track Ultra, deux entrées sont réservées au branchement direct d’instruments électriques, à travers de simples jacks habituels. Considérez aussi la place que vous devez prévoir : avec un ou deux mètres carrés alloués à chaque musicien (pour faire tenir son ampli, son micro et un pied), songez à consacrer une pièce spéciale à votre home-studio !
LOW BUDGET | Creative X-Fi Platinum |
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Solution extrêmement simple pour enregistrer une source unique, cette carte son signée Creative s’accompagne d’un rack à enficher dans une baie de votre ordinateur. Vous disposez ainsi d’une entrée microphone, idéale pour enregistrer votre voix ou une guitare ! Vous devrez ainsi multiplier les enregistrements puis synchroniser les pistes pour aboutir à un résultat. Idéal pour se familiariser avec l’enregistrement audio. Prix : 109 euros |
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