La voiture électrique se concrétise
Elles fleurissent dans nos centres-villes et promettent des transports plus écologiques et économiques : les voitures électriques et hybrides constituent un nouveau marché pour les constructeurs et embarquent de nombreuses technologies-clés de l’informatique.

Avec les batteries lithium-air, la voiture électrique se concrétise et des bornes de recharge fleurissent dans nos villes
Si ses ventes peinent encore à décoller, la voiture électrique gagne considérablement en intérêt et fait l’objet de nombreuses avancées majeures, parmi lesquelles les constructeurs traditionnels de l’informatique jouent un rôle prépondérant. C’est notamment le cas d’IBM, dont une équipe du centre de recherche de San Jose, en Californie, vient de mettre au point des batteries au lithium-air. Jusqu’à présent, la quasi-totalité des modèles emploie en effet des batteries au lithium-ion, strictement identiques à celles qu’embarquent nos PC portables. Même équipement, même problématique : l’autonomie des voitures électriques, à l’image des PC nomades les plus performants, reste aujourd’hui limitée (160 km environ) et constitue l’un des inconvénients majeurs. Les batteries au lithium-air offrent une densité énergétique mille fois supérieure à celle des batteries au lithium-ion et pourraient ainsi alimenter la voiture électrique durant près de 800 kilomètres. Avec l’ensemble des nouveautés que nous avons présentées dans le cadre de ce dossier, en particulier les nouveaux usages de calculateurs toujours plus performants mais aussi les ordinateurs de bord sophistiqués et connectés en permanence à haut débit, l’augmentation de l’autonomie est au centre de tous les enjeux.
Une offre développée en parallèle

Encore à l’état de projet, l’Ion de Peugeot est l’un des premiers véhicules électriques de la marque au lion
Principal souci de ce jeune secteur appelé à évoluer rapidement : le coût initial des premiers véhicules, dont la longévité n’est par ailleurs pas assurée. Ainsi, à la fin de l’année 2011, on ne comptait que quelques centaines d’immatriculations de véhicules tout-électriques en France, une situation plutôt unique en Europe (71 % des Européens se montrent intéressés par ce secteur) alors que tous les constructeurs de l’Hexagone proposent des modèles de ce type à leur catalogue. Le ticket d’entrée reste toutefois très élevé : comptez 30.000 euros environ pour une Peugeot Ion ou une Citroën C0, hors frais de location de la batterie (80 euros par mois environ). L’avenir du secteur passe donc dans un premier temps par les services de location en libre service qui participent largement à « tester » les principales innovations et à soutenir les efforts de la recherche. À ce titre, le service Autolib’, qui comprend mille véhicules BlueCar dans la Capitale, remporte un franc succès et pourrait bien constituer le mètre-étalon de l’électrique en France. Mais dans la mesure où il favorise avant tout des déplacements de moins de 10 km par trajet, un tel service ne devrait toutefois pas profiter des dernières avancées en matière d’autonomie des batteries électriques.
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