Les voitures carburent à l’informatique
Avec près de cent calculateurs dans les modèles les plus récents, les voitures se parent de nombreux composants informatiques qui représentent près de 30% de leur prix. Découvrez les technologies les plus innovantes, en particulier au service du transport de l’information.
![L'enjeu consiste à réduire la quantité de câblage de nos véhicules, qui atteignait jusqu'à 2 km au début des années 2000](http://pixelhut.fr/wp-content/uploads/2013/04/partie02-01-300x149.jpg)
L’enjeu consiste à réduire la quantité de câblage de nos véhicules, qui atteignait jusqu’à 2 km au début des années 2000
Finis, le simple carburateur, les bougies et le moteur à l’ancienne dans lequel on n’hésitait pas à mettre les mains ! Aujourd’hui, nos véhicules embarquent des dizaines de calculateurs différents et des composants informatiques n’ayant rien à envier aux entrailles de nos PC. Si le phénomène n’est pas nouveau et puise ses racines dès la fin des années 80, les technologies évoluent à une vitesse considérable, à l’image de l’informatique. Il suffit d’ouvrir le tableau de bord d’un véhicule pour s’en convaincre ; à la moindre panne, le garagiste doit s’armer d’un véritable terminal numérique, à connecter directement à un port propriétaire, pour établir son diagnostic. Première contrainte : assurer le transport de l’information entre l’ensemble de ces micro-contrôleurs. Sachez que les voitures des années 2000 embarquaient jusqu’à deux kilomètres de câbles, une quantité considérable susceptible de fragiliser les véhicules et de rendre les pannes encore plus difficiles à diagnostiquer. Pour réduire la quantité de câblage et autoriser des échanges d’informations plus complexes, Intel et une poignée de constructeurs automobiles ont développé le bus CAN (Controller Area Network), une norme permettant d’interagir simultanément avec un plus grand nombre de calculateurs, en les faisant communiquer ensemble avec un débit jusqu’à 1 Mbit/s. À l’instar de nos PC et de l’introduction de bus et de contrôleurs de plus en plus rapides, comme l’USB 3.0 ou les connecteurs SATA-III par exemple, les véhicules doivent désormais traiter une quantité d’informations supérieures.
Des tâches de plus en plus ambitieuses
L’industrie automobile est en effet sujette à des contraintes bien plus draconiennes que celles de nos ordinateurs. Si l’on peste parfois contre le manque de réactivité d’un processeur d’ancienne génération ou le goulet d’étranglement que représente l’exécution de multiples tâches simultanées sous Windows, l’enjeu est tout autre à bord d’un véhicule : si le temps entre la pression sur la pédale de frein et la réaction du véhicule est trop long, des vies sont en jeu. Afin d’unifier l’intégration de composants électroniques et les logiciels de différents éditeurs, un consortium de constructeurs (BMW, Daimler, Renault, PSA, Ford, Toyota…) a développé Autosar 4.0, un standard visant à homogénéiser et à fiabiliser les communications au sein de l’ordinateur embarqué. De nouveaux capteurs sont ainsi appelés à apparaître dans les véhicules en série, au même titre que les capteurs de luminosité, de pluie ou de température. C’est notamment le cas des détecteurs de mouvement, utiles dans le cas de la marche arrière par exemple, et de nombreux équipements liés à la sécurité ou aux communications réseau (reportez-vous à l’encadré ci-contre consacré à la 4G). Pour servir de tels usages, les constructeurs se penchent activement sur les processeurs multi-cœurs et commencent à les intégrer aux calculateurs des véhicules. De la pure conception de nouveaux modèles en CAO, sur de puissantes stations de travail, jusqu’au moindre coup de frein en passant par le diagnostic au garage, l’informatique est décidément omniprésente.
Les assistants vocaux |
---|
![]() |
Veuillez commenter avec votre nom complet, en respectant la charte.