Si Internet s’est définitivement intégré à nos habitudes de consommation et à nos loisirs numériques, emprunter ces autoroutes de l’information n’est pas sans risque : des contrefaçons aux abus de confiance en passant par les tentatives de piratage, le Net est le repaire d’utilisateurs malveillants. Gardez l’oeil ouvert !

Représentant un marché global de 36,2 milliards d’euros par an en France avec plus de 28 millions d’acheteurs, selon la Fédération de l’e-commerce et de la vente à distance (FEVAD), le commerce électronique a le vent en poupe et s’érige comme une nouvelle habitude des Français. Au-delà des atouts indéniables de ce type de transactions, ce juteux marché a nécessairement attiré quantité d’officines malveillantes, qui redoublent d’imagination pour mettre au point les arnaques les plus diverses. Immatérielles, impersonnelles et diffusées à grande échelle, ces escroqueries prolifèrent et les arnaqueurs ne manquent pas d’ingéniosité pour en propager de nouvelles, toujours plus crédibles et menaçantes. Des faux messages émanant soi-disant d’organismes financiers au début des années 2000, aux grandes chaînes de messages aujourd’hui relayées par Facebook et les réseaux sociaux, les tentatives d’intimidation et d’abus de confiance prennent de l’ampleur et évoluent considérablement. Si les éditeurs de logiciels de sécurité et de navigateurs web anticipent ces nouveaux fléaux en proposant des solutions plus robustes, comme nous allons le voir à travers cette enquête, rien ne vaut le bon sens : faites preuve de prudence et redoublez de vigilance, dès que des échanges monétaires sont en jeu. Mais outre les pures escroqueries visant votre portefeuille, les arnaqueurs sont également susceptibles de s’en prendre à votre ordinateur ; des logiciels-espions consignant vos moindres faits et gestes aux virus d’un type nouveau, touchant aussi bien votre mobile que l’écosystème Apple pour la première fois, vous n’êtes jamais à l’abri du danger. Plus que jamais, les informations personnelles sont au coeur des enjeux : alors que les réseaux sociaux vous enjoignent à partager de nombreux détails de votre vie privée, résistez à la tentation de vous livrer à de parfaits inconnus et faites, là encore, preuve de bon sens.

En un clic, votre portefeuille prend une claque

Mais la menace s’étend bien au-delà d’Internet, qui ne constitue bien souvent qu’une pure plate-forme véhiculant des arnaques. En avril 2012, de nombreux Bordelais en ont fait les frais : des centaines d’internautes ont reçu un courrier postal émanant d’une obscure société « Répression et surveillance du téléchargement illégal« . En cette période de surveillance du téléchargement, l’en-tête aux couleurs de l’Etat français a de quoi faire frémir les internautes animés d’un sentiment de culpabilité. La missive, pourtant truffée de fautes d’orthographe, enjoignait les destinataires à régler au plus vite 75 euros d’amende sous 72 heures, sous peine de poursuites, pour avoir été repérés en pleine activité de téléchargement illégal. À l’heure actuelle, les escrocs n’ont toujours pas été identifiés et courent dans la nature avec plusieurs milliers d’euros de gains frauduleux. Plus pernicieuses encore, de nouvelles pratiques visent à espionner votre vie privée à travers les détails que vous consentez à publier sur votre compte Facebook. Des arnaqueurs parviennent ainsi à duper votre confiance, en se faisant passer pour vos amis ou d’anciens camarades de promotion. Durablement établie au fil des semaines, la relation de confiance prend alors une nouvelle tournure lorsqu’ils implorent votre aide financière face à un problème personnel. Ne vous laissez pas pigeonner, apprenez à discerner le bon grain de l’ivraie et faites appel aux associations de consommateurs ou aux pouvoirs publics, qui vous accompagnent de manière efficace face à tous ces fléaux d’un type nouveau.

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