Méfiez-vous de la vente en ligne

Représentant un marché de 36,2 milliards d’euros par an en France, la vente en ligne tombe parfois aux mains de revendeurs peu scrupuleux qui n’hésitent pas à vous flouer. Prenez garde !

De la vente de contrefaçons chinoises à prix bradé, qui vous exposent à de lourdes amendes de la part des services de douanes, à l’achat de produits jamais livrés, le commerce électronique joue parfois de bien mauvais tours. Mais au-delà de quelques signes faciles à identifier (site marchand désuet aux couleurs criardes, moyens de paiement sécurisé inexistants, établissements dont le siège social est situé à l’autre bout du monde, absence de contacts téléphoniques ou d’adresses e-mail…), il n’est pas toujours possible de repérer la fraude potentielle. Selon une récente étude de la FEVAD, 97 % des 28 millions d’acheteurs en ligne en France restent toutefois satisfaits de leur commande sur Internet au cours des six derniers mois. Certains articles restent cependant davantage touchés par le fléau : c’est notamment le cas des produits pharmaceutiques à tarif bradé, qui constituent près de 50 % du spam en ligne. Produits dangereux à la composition inconnue ou compte bancaire débité sans jamais assurer de livraison, ces articles comportent de nombreux risques : ne faites jamais confiance aux annonces glanées parmi vos spams et ne passez pas commande sur de tels sites étrangers, même s’ils affichent le logo de Visa, Mastercard ou American Express. À ce titre, les tentatives de phishing vous invitant à saisir vos identifiants sur des sites de commerce électronique pullulent et gagnent en finesse de détails. Rares sont aujourd’hui les menaces à l’orthographe très approximative, qui vous mettent immédiatement la puce à l’oreille : les tentatives d’hameçonnage se professionnalisent et deviennent plus difficiles à percer. En cas de doute, n’hésitez pas à vous reporter au service PhishTank, qui identifie les menaces les plus courantes. Cliquez sur l’onglet « Verify a Phish« , créez un compte d’utilisateur gratuit puis saisissez le nom de l’organisme sur lequel vous avez un doute.

Gare aux commandes incertaines

Concernant la pure vente en ligne, les habitudes ont considérablement évolué et il est aujourd’hui très fréquent de passer par des comparateurs de prix pour identifier la meilleure offre du moment. Ceux-ci vous conduisent parfois sur des sites méconnus, qui bradent les articles des grandes surfaces ou des revendeurs les plus célèbres. Face à un tel site, commencez par vérifier la présence d’un label. Fia-net.com est l’un des plus connus d’entre eux et son annuaire comprend des milliers de sites au-dessus de tout soupçon. Si un revendeur arbore un tel logo, rendez-vous sur le site web du label et saisissez son nom dans le champ en haut à droite. Vous saurez ainsi s’il n’affiche pas le sceau de manière frauduleuse. Vérifiez également la présence d’un numéro de téléphone ou d’une adresse e-mail afin de joindre un interlocuteur en cas de soucis. Méfiez-vous enfin des sites d’annonces ou d’enchères qui, s’ils demeurent inattaquables dans la quasi-totalité des cas, véhiculent parfois des annonces bidon ou de véritables arnaques à grande échelle (cf. encadré ci-contre). Mais ne fuyez pas le commerce électronique pour autant : de véritables bonnes affaires sont à la clé !

PRATIQUE | Analyser la fiabilité d’un revendeur

Premier conseil relevant du bon sens, lorsque vous effectuez un achat en ligne : vérifiez les coordonnées du vendeur et fuyez comme la peste les sites marchands qui ne disposent d’aucun moyen de contact, surtout si vous n’en avez jamais entendu parler. S’il arbore le sceau d’un label de confiance, comme Fia-Net par exemple, reportez-vous sur le site officiel et vérifiez si le revendeur figure bien dans son annuaire. En cas de doute, n’hésitez pas non plus à rechercher des avis sur internet, en saisissant le nom de l’établissement sur Google, suivi du mot « avis ». Les Internautes remontent très rapidement ce genre d’informations, en particulier sur Twitter où vous pouvez explicitement poser votre question ! Dernier détail : lors du paiement en ligne, vérifiez bien que le site bascule en mode sécurisé (https).

ATTENTION | Contrefaçons : gare à l’amende !

Parfois relayées sur eBay, les annonces émanant de « vendeurs professionnels » en réalité logés à l’autre bout du monde sont très nombreuses et tout aussi alléchantes. Bien entendu, tous ces articles vendus à prix bradé ne relèvent pas nécessairement de la contrefaçon – mais sachez que l’Europe se dote actuellement d’un protocole renforcé pour lutter contre ce fléau, à travers l’Acta (Accord multilatéral sur la contrefaçon). Si votre colis commandé sur Internet est retenu par les services de douanes et que la contrefaçon est avérée, vous risquez une lourde amende, dont le montant équivaut à plusieurs fois le prix de l’article d’origine, ainsi que la destruction de la marchandise. Prenez garde et reportez-vous à l’adresse www.la-contrefacon.info pour de plus amples détails sur les démarches à suivre.

SCAMWARE | Le Bon Coin, des annonces disparates

Rapidement populaire, le site de petites annonces regorge de trouvailles et de bonnes affaires … mais aussi de véritables arnaques, rendues possibles par le système de validation automatique et surtout par son immense succès (plusieurs dizaines de millions d’annonces !). Méfiez-vous notamment des vendeurs indiquant une adresse française, puis qui vous informent d’un « départ précipité à l’étranger », en vous enjoignant de régler l’affaire par mandat cash urgent à l’autre bout du monde. Prudence également face aux annonces qui vous proposent d’appeler un numéro Allopass surtaxé pour révéler plus de détails sur le produit mis en vente. Sachez toutefois que Le Bon Coin vérifie quotidiennement les annonces et dispose de nombreux filtres évinçant ce type d’arnaques. Mais redoublez de vigilance et faites preuve de bon sens.

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